Burkina Faso : Conférence sur le soutien aux familles militaires. Du 11 au 13 mars 2025, l’Agence de soutien aux veuves, orphelins et victimes de guerre (ASVOVIG) organise une conférence nationale d’envergure.
Placée sous le très-haut patronage du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, elle porte sur un enjeu majeur : « Reconstruction psychosociale et autonomisation des veuves et orphelins des forces combattantes : état des lieux et perspectives ».
Pourquoi cette conférence est essentielle ?
Le Burkina Faso fait face à une situation complexe où de nombreuses familles de forces combattantes se retrouvent précarisées. Depuis 2015, plus de 478 militaires ont perdu la vie dans des attaques terroristes, laissant derrière eux des veuves et des orphelins confrontés à des défis majeurs. La perte d’un parent militaire entraîne des conséquences profondes :
- Un choc émotionnel difficile à surmonter, notamment pour les enfants.
- Une fragilisation économique qui compromet l’avenir des veuves et orphelins.
- Des obstacles administratifs et juridiques rendant l’accès aux aides plus complexe.
Face à ces défis, il devient essentiel de mettre en place des dispositifs solides pour garantir leur prise en charge globale.
Un espace de dialogue et de solutions concrètes
Cet événement réunit des experts, des chercheurs, des représentants d’associations ainsi que des familles directement concernées. Pendant trois jours, plusieurs axes majeurs seront explorés :
1. La reconstruction psychosociale : un soutien indispensable
La perte d’un être cher en contexte de conflit crée un traumatisme profond. Il est essentiel de développer :
- Des programmes d’accompagnement psychologique adaptés aux besoins des familles.
- Des espaces de parole pour briser l’isolement et faciliter la résilience.
- Une meilleure intégration sociale des veuves et orphelins.
2. L’autonomisation des veuves : un levier de stabilité
L’indépendance économique des veuves passe par des initiatives de formation et d’insertion. Cette conférence vise à renforcer :
- L’accès aux formations qualifiantes pour favoriser la reconversion professionnelle.
- La promotion de micro-entreprises et projets générateurs de revenus.
- Le soutien à l’entrepreneuriat féminin, essentiel à la stabilité financière des familles.
3. Un cadre juridique et administratif plus efficace
Les démarches administratives peuvent représenter un frein majeur à l’accès aux aides et aux indemnisations. Parmi les solutions envisagées :
- Une simplification des procédures pour obtenir les droits des ayants cause.
- Un renforcement du cadre législatif pour mieux protéger les familles.
- Une meilleure coordination entre les institutions pour accélérer la prise en charge.
Un engagement fort des autorités
Le Médecin Colonel Lamine OUEDRAOGO, Directeur général de l’ASVOVIG, insiste sur le caractère inclusif et participatif de cette conférence.
Il salue le soutien du Président du Faso, qui ne cesse de réaffirmer son engagement en faveur des familles des forces combattantes.
De son côté, le Général de brigade Célestin SIMPORÉ, ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, rappelle que la hiérarchie militaire place cette question au cœur de ses priorités.
Grâce à l’ASVOVIG, plusieurs axes d’action ont été renforcés :
1. Soutien psychosocial pour atténuer le traumatisme.
2. Assistance juridique et administrative pour faciliter l’accès aux droits.
3. Formation et réinsertion professionnelle pour garantir l’autonomie économique.
Vers un modèle de résilience durable
À l’issue de cette conférence, des recommandations précises seront formulées pour améliorer durablement la prise en charge holistique des veuves et orphelins.
L’objectif est clair : construire un modèle de résilience adapté aux réalités du Burkina Faso. Cela passe par une solidarité nationale renforcée, des mécanismes d’accompagnement efficaces et un engagement institutionnel pérenne.
Un pas décisif vers un avenir meilleur
Cette initiative marque une avancée cruciale pour le bien-être et l’autonomisation des familles touchées. En mobilisant toutes les parties prenantes, le Burkina Faso envoie un message fort : aucune veuve, aucun orphelin ne sera laissé pour compte.
L’enjeu dépasse le cadre de cette conférence. Il s’agit d’un engagement collectif pour un avenir plus solidaire, juste et résilient.
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