Centrafrique : pénurie d’eau potable à Bangui, une situation sanitaire critique pour des milliers d’habitants
Depuis cinq jours, la pénurie d’eau potable à Bangui met en danger la santé de nombreux habitants. Plusieurs quartiers sont privés d’eau.
Des quartiers de Bangui à sec, les familles au bord de la crise
De 36 Villas au nord de Bangui, la situation s’aggrave. Les files d’attente s’allongent devant les rares fontaines encore fonctionnelles.
« Nous avons un sérieux problème d’eau. Sans eau potable, comment faire vivre nos enfants ? » déplore Jacques, un habitant de 36 Villas.
Les ménages parcourent des kilomètres sous un soleil accablant pour remplir des bidons, faute d’eau disponible à domicile.
L’eau souillée devient la seule alternative
Face à l’urgence, certains résidents n’ont d’autre choix que de puiser l’eau des puits ou des cours d’eau contaminés, augmentant les risques sanitaires.
« Nous buvons de l’eau souillée. Cela nous expose aux maladies d’origine hydrique » explique Habibi, visiblement épuisée.
La situation est critique : les familles utilisent cette eau insalubre pour la cuisine, la toilette et la lessive.
Des heures d’attente et une fatigue généralisée
Dans le centre-ville, l’eau coule parfois brièvement. Mais pour combien de temps ? La population reste incertaine face à la pénurie.
« J’ai patienté huit heures pour remplir un seul bidon. C’est invivable » confie Sonia, une mère de famille désemparée.
Certains habitants se lèvent dès 3h du matin pour chercher de l’eau, à la recherche d’une fontaine encore alimentée.
Les raisons derrière la pénurie
Selon la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA), la cause principale est le manque d’électricité à Bangui.
« Les coupures d’électricité récurrentes empêchent le pompage et la distribution régulière de l’eau », indique une source interne de la SODECA.
À Bangui, les écoles et hôpitaux gravement impactés
La pénurie d’eau potable à Bangui affecte également les infrastructures essentielles. Les écoles et hôpitaux manquent d’eau pour assurer l’hygiène et la sécurité sanitaire des patients et élèves.
Le personnel médical dénonce un risque accru de propagation de maladies nosocomiales et d’infections liées au manque d’hygiène.
Les enseignants, eux, s’inquiètent de la situation sanitaire des enfants, qui arrivent en classe déjà épuisés par des kilomètres parcourus pour chercher de l’eau.
« Comment garantir des soins de qualité sans eau ? Nous devons parfois repousser certaines consultations », alerte un agent de santé de Bangui.
Un appel pressant à la mobilisation humanitaire
Face à cette crise prolongée, plusieurs ONG internationales et locales appellent à un soutien d’urgence. La Croix-Rouge centrafricaine et d’autres partenaires tentent de distribuer de l’eau potable aux quartiers les plus affectés.
Toutefois, les quantités demeurent insuffisantes. Le gouvernement est invité à renforcer les capacités de la SODECA et à sécuriser l’approvisionnement en électricité pour relancer la distribution régulière d’eau potable à Bangui.
« Nous avons besoin d’une réponse rapide et coordonnée pour éviter une crise sanitaire majeure », plaide un responsable d’une ONG locale.
Une situation qui risque d’empirer
La pénurie d’eau potable à Bangui fragilise la santé publique et accroît les risques d’épidémies comme le choléra et la typhoïde.
Les ONG et les autorités locales sont appelées à intervenir d’urgence pour soulager les habitants des quartiers les plus touchés.
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