L’Eredo de Sungbo : La Muraille Perdue d’Afrique, Plus Grande Que La Grande Muraille de Chine ?
L’Afrique regorge de trésors architecturaux méconnus. Parmi eux, l’Eredo de Sungbo au Nigeria est l’un des plus impressionnants. Imaginez une fortification longue de 160 km, avec des remparts atteignant 20 mètres de haut. Un chef-d’œuvre d’ingénierie plus massif que bien des murailles célèbres, mais qui reste presque oublié de l’histoire.
Mais comment un tel monument a-t-il pu disparaître des récits historiques ? Qui était vraiment Sungbo, la mystérieuse figure associée à cette construction ? Et pourquoi ce site est-il en danger aujourd’hui ?
Plongeons donc dans l’histoire de l’Eredo de Sungbo, un patrimoine africain à redécouvrir.
Un Chef-D’Œuvre Caché Dans La Forêt Nigériane
En plein cœur du Nigeria, près de la ville d’Ijebu-Ode, se cache une fortification impressionnante, connue sous le nom de l’Eredo de Sungbo.
En effet, construite il y a plus de 600 ans, cette muraille en terre battue entoure une vaste région et s’étend sur 160 km, formant l’un des plus grands systèmes de défense jamais construits en Afrique.
Pour mettre cela en perspective :
- La Grande Muraille de Chine fait environ 21 000 km, mais elle est morcelée.
- L’Eredo de Sungbo, bien que plus courte, forme un ensemble continu et couvre une surface plus grande que certains pays européens.
- Ses remparts de 20 mètres de haut rivalisent avec les fortifications médiévales les plus impressionnantes du monde.
Malgré cette ampleur, le site est resté méconnu du grand public et n’a été largement documenté qu’en 1999, grâce aux recherches de l’archéologue britannique Patrick Darling.
Pourquoi un monument aussi impressionnant est-il resté dans l’ombre ?
Le Royaume D’Ijebu : Une Puissance Commerciale Oubliée
L’Eredo de Sungbo a été construite par le royaume d’Ijebu, une civilisation yoruba qui prospérait grâce au commerce transsaharien.
– Situé au sud-ouest du Nigeria, ce royaume contrôlait les routes du sel, des épices et des métaux précieux.
– Sa richesse provenait des échanges avec l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
– Ijebu-Ode, sa capitale, était un centre économique et politique stratégique.
Mais l’arrivée des colons européens et la domination britannique ont marqué le déclin du royaume et l’oubli progressif de son patrimoine.
Le peu de recherches historiques sur les civilisations africaines précoloniales a contribué à enterrer l’existence de cette muraille.
Sungbo : Reine Guerrière Ou Légende Mystique ?
Une autre raison pour laquelle ce monument intrigue est la figure de Sungbo, une femme mystérieuse qui aurait commandité la construction de l’Eredo.
– Selon les récits locaux, Sungbo était une femme extrêmement riche et puissante, qui souhaitait laisser un héritage impérissable.
– Certains l’associent à Bilqis, la Reine de Saba, une figure biblique et coranique légendaire.
– Mais d’autres pensent qu’il s’agit d’une ancienne reine yoruba qui a réellement existé.
L’histoire de Sungbo reste floue, entre mythe et réalité, renforçant ainsi le mystère autour de cette muraille gigantesque.
Pourquoi L’Eredo De Sungbo Est Presque Oubliée ?
Malgré son importance historique, ce monument est largement méconnu.
Voici pourquoi :
- Absence d’études archéologiques majeures : Peu de fouilles ont été menées, laissant le site dans l’ombre.
- Vision historique dominée par la colonisation : Les récits européens ont souvent ignoré ou minimisé les constructions africaines précoloniales.
- Difficulté d’accès : Situé en pleine forêt, le site est difficile à visiter et à documenter.
L’Eredo de Sungbo a pourtant été inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO, mais elle manque toujours de reconnaissance internationale.
Un Trésor En Danger
Aujourd’hui, ce monument risque de disparaître sous l’effet de :
- L’urbanisation grignote ses vestiges
- Le manque de préservation, faute de financements.
- L’érosion naturelle, qui fragilise ses structures en terre battue.
Si aucune mesure de conservation n’est prise, l’un des plus grands trésors architecturaux africains pourrait certes être perdu à jamais.
Pourquoi Cette Histoire Est Essentielle ?
L’Afrique a une histoire riche et complexe, souvent méconnue ou sous-estimée. L’Eredo de Sungbo prouve que les civilisations africaines n’étaient pas seulement des peuples nomades ou tribaux, mais aussi des bâtisseurs et des stratèges, capables d’ingénierie avancée.
🔹 Redécouvrir ces monuments, c’est reprendre le contrôle de notre mémoire collective.
🔹 C’est aussi une opportunité touristique et culturelle majeure pour le Nigeria et l’Afrique.
Ne Laissons Pas L’Histoire S’Effacer !
Peu de gens connaissent l’Eredo de Sungbo, et pourtant, elle devrait être célébrée comme un trésor du patrimoine africain.
Si cet article vous a appris quelque chose, partagez-le !
Restez avec nous sur Zetape Afrique.
Ne manquez rien; Abonnez-vous à notre Lettre d'information !
