Depuis sa création en 2008, le FEMUA (Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo) s’est imposé comme l’un des plus grands festivals musicaux d’Afrique. Porté par le groupe ivoirien Magic System, ce festival allie musique, sensibilisation citoyenne, actions sociales et décentralisation culturelle.
La 17ème édition, lancée le 15 avril 2025 à Abidjan, confirme une fois de plus son rôle central dans la promotion de la culture urbaine africaine.
Une 17ème édition engagée
Le FEMUA 2025 se déroule du 15 au 20 avril 2025 à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) à Marcory, un quartier d’Abidjan. Le thème de cette année, « Civisme et sécurité routière« , met l’accent sur la responsabilisation citoyenne, en particulier chez les jeunes, face aux défis de la circulation urbaine et de la cohabitation harmonieuse dans les grandes villes africaines.
Ce thème reflète l’engagement du FEMUA au-delà de la musique. Le festival est un véritable vecteur de transformation sociale et d’éveil des consciences, notamment grâce à des campagnes de sensibilisation, des conférences, et des activités pédagogiques parallèles aux concerts.
La Guinée à l’honneur
Chaque année, le FEMUA met un pays africain à l’honneur. En 2025, c’est la Guinée qui est invitée spéciale du festival. Ce choix n’est pas anodin, car la Guinée est un berceau historique de la musique africaine moderne, avec des figures légendaires comme Mory Kanté et des styles emblématiques comme le griotisme mandingue.
La présence de la Guinée au FEMUA s’accompagne d’une délégation artistique, culturelle et institutionnelle forte, participant aux spectacles, aux forums, mais aussi aux initiatives sociales du festival.
Une programmation musicale riche et variée
Le FEMUA 2025 propose une programmation éclectique, mêlant têtes d’affiche internationales et talents africains émergents. Parmi les artistes annoncés figurent :
- Angélique Kidjo (Bénin)
- Josey (Côte d’Ivoire)
- Kaaris (France/Côte d’Ivoire)
- Takana Zion (Guinée)
Les concerts ont lieu principalement à l’INJS, mais certaines prestations sont délocalisées à Daloa, une ville de l’intérieur du pays. Ce choix de décentralisation vise à rapprocher le festival des populations rurales, souvent éloignées des grandes manifestations culturelles.
Historique et genèse du FEMUA
Le Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo est né à l’initiative de Salif Traoré alias A’salfo, leader du groupe Magic System. Le quartier d’Anoumabo, où le groupe a grandi, a donné son nom au festival. A’salfo voulait offrir une plateforme à la jeunesse africaine pour s’exprimer artistiquement tout en promouvant des valeurs de paix, de développement et de civisme.
Dès ses débuts, le FEMUA s’est distingué par son double objectif : festif et social. Chaque édition comprend des concerts gratuits, mais aussi des actions concrètes : constructions d’écoles, dons de matériels médicaux, formations pour les jeunes, etc. Le festival a aussi su s’ouvrir au reste du continent avec des artistes venus du Sénégal, du Mali, du Congo, du Nigeria, du Burkina Faso, etc.
Impact culturel et social
Le FEMUA est plus qu’un simple festival de musique. Il est devenu une institution culturelle en Afrique de l’Ouest. Il offre une scène d’expression aux musiques urbaines (coupé-décalé, afrobeats, reggae, hip-hop, etc.) tout en favorisant le brassage culturel entre les pays.
Sur le plan social, les retombées sont significatives :
- Des écoles construites ou rénovées dans plusieurs villes ivoiriennes.
- Des campagnes de sensibilisation sur la santé, l’éducation, la paix.
- Une forte implication des jeunes et des femmes dans l’organisation et les activités annexes.
Le FEMUA contribue à renforcer le sentiment d’appartenance et d’identité culturelle des jeunes Africains, tout en leur ouvrant des perspectives artistiques et professionnelles.
Le futur du FEMUA
Avec cette 17ème édition, le FEMUA continue d’évoluer et de s’adapter aux nouveaux défis. L’intégration des technologies numériques, la diffusion en ligne des concerts, ainsi que la couverture médiatique internationale renforcent son rayonnement.
Le festival aspire à s’exporter davantage, avec des éditions satellites potentielles dans d’autres pays africains ou même en Europe. Son modèle unique, mêlant musique, culture et développement, pourrait inspirer d’autres initiatives similaires sur le continent.
Conclusion
Le FEMUA 2025 s’annonce comme une édition marquante, à la croisée de l’art, de l’engagement et de la fête. Il réaffirme le rôle central de la culture dans la construction des sociétés africaines et dans la création de liens durables entre les peuples.
Pour les spectateurs, c’est une expérience unique ; pour les artistes, une vitrine exceptionnelle ; pour l’Afrique, un symbole de créativité et d’éveil.
Et puisque le FEMUA 2025 célèbre aussi les rencontres artistiques inoubliables, ne manquez pas notre focus sur le feat puissant entre Angélique Kidjo et Roseline Layo, une alliance de voix qui fait vibrer toute l’Afrique.
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